mercredi 22 août 2007

"tu me manques"

c'est con, j'imagine que c'est le genre de phrase qui peut faire plaisir, à entendre, à lire... à moi, non...
je me rétracte, je flippe, je psychotte... je me sens prise au piège, je me sens comme enfermée entre ces trois mots.
j'ai aussi l'impression d'une imposture : non, vraiment, ils ne peuvent pas m'être adressés. il se trompe, c'est sûr, ou croit me faire plaisir, peut être...
sébastien, les plus beaux yeux du monde
dis moi que ce n'est que mon amitié, nos discussions enjouées, passionnées, pleines d'humour et/ou d'humeur qui nous entraînent jusqu'à tard dans la nuit qui te manquent... dis moi que ces mots ont été dis trop vite, sans réfléchir.
dis moi que lorsque nous nous sommes revus, en mai dernier, c'était tout emporté par la joie de retrouver une grande soeur que tu m'as serré si fort contre toi... dis moi qu'il n'y a plus ambiguïté entre nous, dis moi qu'il n'y en a jamais eu...
mais s'il te plait, ne me dis pas que je te manque
il a toujours été plus facile pour moi de fuir tout ça... les sentiments... (enfin, non... pas toujours, mais ça commence à être loin...)
j'ai pas envie qu'on m'aime parce que cela implique, qu'un jour on me "désaime", et ça, je ne veux plus le vivre.
l'abandon, le(s) départ(s), la fin, le deuil... tout ça... j'ai construit des barricades, des fortifications, des mensonges pour m'en protéger, mais je sais très bien que ces édifices sont fragiles...
des fois, j'anticipe... la faiblesse des hommes, c'est leur lacheté et leur trouille (ne serais-je pas un homme, en fait ?) et je l'utilise souvent pour les faire fuir suffisament tôt, quand je le décide, quand je commence à ressentir un certain attachement, dans mes yeux ou dans celui de l'autre... pour avoir la sensation que je contrôle de la situation...
je préfère ne manquer à personne, je préfère être la fille qu'on baise, selon l'expression consacrée. c'est con, sans nul doute... et fuir ne protège de rien, mais peut être que cela changera un jour... peut être...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Hééé, mais faut pas flipper comme ça.
C'est beau l'amour, ça mérite qu'on se rétame parfois.
A lire ton billet, tu te tortures déjà trop pour être honnête et ne désirer que de l'amitié.
Lance toi, tu n'a rien à perdre à part une belle histoire. Et puis si tu te casse la gueule, tu te relèves, comme tout le monde (si si). Allez courage.

flûte a dit…

c'est gentil et encourageant ton message, dou...
mais si effectivement je suis complètement flippée, c'est parce que ces dernières années m'ont vu tomber plus d'une fois... certes, je me suis relevée, mais je suis un peu cabossée...
là, je me sens trop fragile, faut que je prenne un peu soin de moi, vois tu ?
et puis, je sais la différence entre désir et amour...
et là, il ne s'agit que de ça... je le sais, je l'ai vu... et on en a parlé... j'ai pas envie de perdre une amitié pour la chaleur d'une nuit... pis j'ai plus envie de me leurrer...

ahhh, sinon dou, je suis allée voir ton site... j'aime beaucoup tes illustrations, ton univers graphique... alors, pour l'instant, je me sens comme la princesse aux petits pois, qui dors seule dans son lit... et j'attend celui qui me fera me sentir bien, à l'image de ton "couple à la fenêtre"
ça finira bien par arriver, non ?

Anonyme a dit…

Je comprends très bien tes hésitations.
Toutefois, cogite pas trop trop, parfois c'est bon de se laisser aller suivant l'intinct et l'envie du moment si les choses sont claires entre toi et lui.
S'il y a du désir des deux cotés, ma fois...Si ça se trouve ça fera le plus grand bien à votre amitié.
Merci pour tes gentils compliments et puis, pas de raison pour que mon couple "à la fenêtre" ne soit un jour le reflet de ta propre histoire d'amour.