c'est con, j'imagine que c'est le genre de phrase qui peut faire plaisir, à entendre, à lire... à moi, non...
je me rétracte, je flippe, je psychotte... je me sens prise au piège, je me sens comme enfermée entre ces trois mots.
j'ai aussi l'impression d'une imposture : non, vraiment, ils ne peuvent pas m'être adressés. il se trompe, c'est sûr, ou croit me faire plaisir, peut être...
sébastien,
les plus beaux yeux du mondedis moi que ce n'est que mon amitié, nos discussions enjouées, passionnées, pleines d'humour et/ou d'humeur qui nous entraînent jusqu'à tard dans la nuit qui te manquent... dis moi que ces mots ont été dis trop vite, sans réfléchir.
dis moi que lorsque nous nous sommes revus, en mai dernier, c'était tout emporté par la joie de retrouver
une grande soeur que tu m'as serré si fort contre toi... dis moi qu'il n'y a plus ambiguïté entre nous, dis moi qu'il n'y en a jamais eu...
mais s'il te plait, ne me dis pas que je te manque
il a toujours été plus facile pour moi de fuir tout ça... les sentiments... (enfin, non... pas toujours, mais ça commence à être loin...)
j'ai pas envie qu'on m'aime parce que cela implique, qu'un jour on me "désaime", et ça, je ne veux plus le vivre.
l'abandon, le(s) départ(s), la fin, le deuil... tout ça... j'ai construit des barricades, des fortifications, des mensonges pour m'en protéger, mais je sais très bien que ces édifices sont fragiles...
des fois, j'anticipe... la faiblesse des hommes, c'est leur lacheté et leur trouille (ne serais-je pas un homme, en fait ?) et je l'utilise souvent pour les faire fuir suffisament tôt, quand je le décide, quand je commence à ressentir un certain attachement, dans mes yeux ou dans celui de l'autre... pour avoir la sensation que je contrôle de la situation...
je préfère ne manquer à personne, je préfère être
la fille qu'on baise, selon l'expression consacrée. c'est con, sans nul doute... et fuir ne protège de rien, mais peut être que cela changera un jour... peut être...